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Ce que l’on sait aujourd’hui sur les HITTITES

Ce que l’on sait aujourd’hui sur les HITTITES: Quelques textes bibliques et égyptiens faisaient référence aux Hittites.

Mais c’est un explorateur français, Charles Texier, qui découvrit en 1905 le site de HATTUSAS, capitale des Hittites, au lieu turc de BOGAZKALE ou Bogazköy, à 120 Km à l’Est d’Ankara.

Dans les ruines d’un palais et de bâtiments administratifs, des milliers de tablettes d’argile cuite, écrites en caractères cunéiforme, archives de ce peuple, et des œuvres d’art permirent alors aux grammairiens, archéologues et historiens d’écrire l’histoire des Hittites.

Ils parlaient une langue indo-européenne (et non ouralo-altaïque comme les nationalistes turcs de 1923 tentèrent de le faire croire afin de se dire leurs descendants et donc de tenter de légitimer leur présence en Turquie !) et ils entrèrent en Anatolie vers 1900 avant notre ère, venant des Balkans (et non d’Asie !), vainquant les HITTI (maîtres du plateau anatolien) et les HOURITES (installés au Nord de la Mésopotamie), adoptant la culture et le nom du peuple hitti vaincu et absorbé, après avoir vassalisé les Hourites qui, également absorbés, disparurent.

L’Anatolie (« Le pays du Lever du jour » pour les Grecs de l’Antiquité) conserve des traces importantes des plus anciens peuples du monde et les vestiges des plus anciennes cités humaines connues. Entre autres, de ce peuple des HITTITES, qui s’était installé voici près de 4.000 ans au cœur d’un beau paysage de ce couloir anatolien, qui l’a marqué de son empreinte que ne cessent de déchiffrer les archéologues contemporains.

Le dernier roi des Hittites fit graver sur stèle son voyage chez les LUKKA (qui donnèrent leur nom à la LYCIE) dont il visita (en les conquérant) les cités de Tlos, Oenanda, Telmessos, Pinara,…

La civilisation hittite s’évanouit curieusement peu après la guerre de Troie vers – 1250. Elle n’aura donc duré que 7 ou 8 siècles, mais aura laissé des empreintes indélébiles.

Le Musée des Civilisations Anatoliennes à ANKARA et le Musée Archéologique d’ISTANBUL sont riches de sculptures monumentales, archives gravées, bijoux et armes, et divers témoignages de cette civilisation du cœur de l’Anatolie.

L’ancienne capitale hatti, HATTUSAS, devient la capitale de leur royaume qui s’étendait jusqu’à inclure le Nord de la Syrie. Ils l’embellirent et la développèrent durant plus de 8 siècles, jusqu’à son abandon, vers  – 1200 environ.

Parmi plus d’un millier de dieux, TESHUB (le dieu de l’orage) et HEPATU (la déesse du soleil) étaient les plus adorés.

Ils obéissaient à un code de bonne conduite sociale comprenant plus de 200 lois.

Leur force à la guerre tint en bonne partie à leur cavalerie, à l’utilisation habile et novatrice du cheval. Plus tard, le plateau au Sud de leur capitale, recevra un nom persan évocateur : « Cappadoce », « le Pays de beaux chevaux ». Ils les exportaient pour tirer les chars de guerre et les voitures de chasse des rois. Ils exportaient également du fer, base d’une industrie novatrice et gagnante (armes, outils, …).

Vers – 1250 leur déclin est notable, coïncidant avec l’arrivée des « Peuples de la mer » (Crétois, Egéens ou Achéens,…) qui vainquirent leurs frères d’origine grecque vivant à  Troie. Coïncidant également avec l’essor d’un peuple entrant en scène, les Phrygiens qui prirent leur suite en Anatolie.

Les cités-Etats hittites de Syrie survécurent quelque temps avant d’être à leur tour absorbées par les Assyriens (d’Assur, de Ninive,…).

La cité d’HATTUSAS (Bogazköy) existait avant l’arrivée des Hittites, des vestiges datant de – 2500 y ont été exhumés. Notamment une tablette relatant une bataille du roi hatti PAMBA contre le roi d’Akkadie NARÂM-SIN.

Parmi leurs rois puissants, les archives notent MOURSIL 1, vers – 1550, qui soumit le royaume de HALEP (aujourd’hui Alep en Syrie) et conquit « la capitale du monde », BABYLONE en Mésopotamie (Irak d’aujourd’hui). Les vestiges du palais de Moursil ont été découverts à Hattusas, entouré de maisons étayées sur des terrasses, possédant plusieurs pièces, dont l’une avec une baignoire d’argile, et une cour intérieure (patio).

Un autre roi puissant, ayant relevé Hattusas d’une attaque des « Peuples de la mer » vers – 1420, fut SOUPPILOULIOUMA (1380 – 1346) qui se divinisa et se nomma « Moi-Soleil » à l’instar des pharaons d’Egypte.

Sous le roi MOUTALLOU (1315 – 1290), les Hittites se heurtent à l’armée d’Egypte de RAMSES 2 qui désirait par la reconquête redonner à son pays la puissance que les 17 ans de règne du mystique Toutankhamon lui avaient fait perdre. Vers – 1300 a lieu la bataille de KADESH : victoire retentissante des Hittites.

L’ « Exode » des « Hébreux » (vers – 1344) a déjà eu lieu, l’armée égyptienne emmenant vers la Terre de Canaan les prêtres monothéistes du défunt Toutankhamon et les femmes des harems des pharaons pour recoloniser et repeupler la colonie égyptienne négligée. L’histoire, modifiée, religieuse, en sera écrite 8 siècles plus tard à Babylone, suite à une autre défaite de l’Egypte, à Karkemish, par le roi mésopotamien Nabuchodonosor (en – 587).

Le roi victorieux HATTOUSIL 3 conclut une alliance avec RAMSES 2 (à qui il offrit sa fille en mariage) : une des nombreuses copies sur argile, en cunéiformes, de ce premier Traité de Paix du monde gravé originellement sur une tablette en argent, se trouve au Musée archéologique d’Istanbul.

Vers – 1200, les « Peuples de la mer » (expression d’Homère, vers  – 850) revinrent à la charge et, un peu plus tard que la chute de Troie, – 1250, la capitale Hattusas fut rasée, avant que ces « Peuples de la mer » descendent vers le Sud, direction l’Egypte d’où ils furent chassés, s’installant en Palestine le long de la côte, se fondant avec les descendants des « Hébreux » et des autres populations vivant sur place.

Sur les ruines de l’empire hittite de nombreux petits Etats se créèrent dont un qui prit de l’importance : celui des Phrygiens.